L'effet salaire
Duo d'humour avec Laure Mandraud et Yannick Nédélec
Les deux comédiens ne sont pas des stars, l’auteur n’est pas célèbre, et ils ont l’ambition d’associer le rire et l’intelligence. C’est dire qu’ils ont toutes les raisons de passer inaperçus ! Pourtant il reste une solution pour conquérir les foules : choisir un sujet bien racoleur... Le cul est incontestablement le plus efficace. Pour aller au bout de la provocation, le spectacle aurait pu s’appeler « Les monologues du trou de balle », mais les artistes ne peuvent se renier à ce point. Le défi est pourtant lancé : rester fin, drôle, étonnant, caustique, sur un thème au fort risque de dérapage. « L’effet salaire » est une belle fleur insolite, poussant sur le fumier de la communication moderne. Son parfum est un gaz hilarant, et en plus, on est fier de ce rire là !
Le teaser du spectacle !
« L’effet salaire », est un titre qui annonce bien la couleur. Il joue déjà sur les mots. On ne comprend pas la même chose si on le lit ou si on le dit ! Mais que les amateurs de paillardise ne se réjouissent pas trop vite ! Nulle trace de vulgarité, nulle facilité grivoise.
Parlant de fesses, le défi est de faire beaucoup rire, sans que jamais personne n’ait honte de s’être esclaffé. L’ambition est de montrer que même sur un sujet apparemment futile, il est possible de garder une véritable exigence artistique, multipliant les situations insolites et burlesques, les gags et les subtilités de dialogues à double sens.
Et puis dans la deuxième partie du spectacle apparaît progressivement le thème essentiel : la communication. Comment appâter des clients, des électeurs, des fidèles, des spectateurs ? Pour vendre une voiture, est-il indispensable de faire poser une potiche dénudée à côté ? Pour remplir un théâtre, est-il utile de mettre une paire de fesses sur l’affiche ? Où s’arrête la séduction, où commence le racolage ? Sous la ceinture, la gloire ? Pour faire fortune, n’y aurait-il qu’à se baisser ?
« L’effet salaire » est avant tout un spectacle d’humour, qui met le doigt où ça chatouille. Et si, après quatre-vingt minutes de rire franc et intelligent, il peut y avoir une réflexion sur nos petites complaisances face aux flatteurs de bas instincts, on ne s’en plaindra pas !
Extrait : La grande grève
Extrait : Les 18 trous
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